Voir tous les articles
PARTAGEONS NOS EXPÉRIENCES

Les griffades : un véritable besoin pour les chats Les griffades : un véritable besoin pour les chats

Gabriella Tami Docteure en médecine vétérinaire et détentrice d’un master d’éthologie
Publication: 09/08/23
Les griffades : un véritable besoin pour les chats

L'un des comportements félins les plus courants et parfois un peu gênant pour nous les humains, est ce que l’on appelle la « griffade ». Si vous avez un chat, vous savez probablement déjà de quoi il s’agit. Les chats ont l'habitude de gratter avec leurs griffes environ 3 à 4 fois par jour1. Ils le font tous sans exception, mâles ou femelles2, qu'ils soient stérilisés ou non, et qu'ils soient ou pas des chats d’intérieur3. Se faire les griffes est un besoin inné chez eux. En réalité, les chats commencent à gratter dès l’âge de 5 semaines4.

Les griffades vous dérangent ? Ne vous inquiétez pas. Dans cet article, Ultima vous explique pourquoi elles sont si importantes pour votre chat, et comment déplacer ce comportement naturel vers des endroits appropriés dans votre maison, aussi bien pour lui que pour vous.

Pourquoi les chats griffent-ils ?

Griffer fait partie de sa nature. C’est la première chose à garder à l’esprit. Néanmoins il ne le fait pas pour cette seule et unique raison. Il est important de prêter attention aux griffades de votre chat afin de comprendre qu'il peut y avoir différentes motivations derrière ce comportement. Il peut parfois sembler apprécier ces moments, et paraître plus tendu et irritable à d’autres. En réalité, les griffades ont trois fonctions principales : maintenir ses griffes en bon état, étirer ses muscles et marquer son territoire.

Entretenir ses griffes et les maintenir prêtes à l’emploi 5 : les griffes des chats sont aplaties latéralement et, à mesure qu’elles grandissent, les couches les plus superficielles ont tendance à se séparer des couches plus profondes, et donc à tomber. Elles laissent alors apparaître des griffes plus « jeunes » et plus aiguisées. La griffade favorise donc ce processus, bien que son rôle ne soit pas essentiel dans le renouvellement des griffes, car les gaines externes peuvent tomber naturellement ou lorsque votre chat les étire en mordillant avec ses dents pendant sa toilette6.

Cependant, avoir des griffes prêtes à l'emploi va au-delà du simple fait de les garder bien aiguisées : les griffes des félins sont rétractiles, et pour assurer le bon fonctionnement des muscles qui les sortent et les rétractent, il faut les exercer. La griffade est un bon moyen d'y parvenir7. Ainsi, votre chat pourra compter sur des griffes en bon état pour chasser, se défendre ou atteindre des endroits situés en hauteur. Si vous trouvez une griffe dans la maison, ne vous inquiétez pas. Il s'agit probablement d'une gaine superficielle et il est fort probable que votre chat ait toujours la totalité de ses griffes en place !

Étirer les muscles des membres et du dos, surtout après une période de repos8. Ce n'est pas un hasard si la plupart des chats affûtent leurs griffes dès qu'ils se lèvent.

Marquer leur présence dans l'environnement : en enfonçant leurs griffes à plusieurs reprises sur une même surface, les chats finissent par laisser une marque visible, dont le type de trou varie en fonction du matériau de la surface grattée. Cela indique clairement que votre chat est passé par là et a laissé un message9. En plus de cette marque visuelle, il dépose également des sécrétions provenant de glandes interdigitales, situées entre ses doigts et sur ses coussinets10. Ces marques, visuelles et olfactives, ont tendance à rester dans l'environnement et servent à informer les autres chats que le territoire est déjà occupé11. De plus, lorsque votre chat renouvelle ces marques, en griffant à nouveau jour après jour aux mêmes endroits, il renforce chaque fois un peu plus l’information liée à sa présence sur le territoire12. 

Pour les chats, il est très important de laisser ces marques. Notamment parce qu'ils sont des animaux solitaires. Et la rencontre fortuite avec un chat inconnu sur leur route pourrait se révéler être problématique13 voire dangereuse. C'est pourquoi les chats ont deux autres moyens de laisser des marques olfactives sur leur territoire : en marquant leur urine    et en frottant leur tête sur différents éléments de l’environnement. Y compris les personnes qui l’entourent (marquage facial)14.

Outre l'importance pour votre chat de marquer son territoire en griffant, cette fonction a également un effet apaisant pour lui15, et lui sert de point de repère pour s'orienter dans l'espace16.

Étant donné l'importance de cette tendance que les chats ont, il n'est pas surprenant que leur besoin de laisser des marques dans l'environnement dans lequel ils évoluent augmente en réponse au stress qu’ils subissent, comme par exemple : des tensions avec d'autres chats dans la maison, la présence de nouvelles odeurs ou des changements dans son espace de vie17. Gardez à l'esprit qu'un chat peut être en état d'alerte dans des situations qui pourraient nous échapper, comme la présence d'un chat inconnu, errant devant la fenêtre par exemple.

 

Un conseil

Si vous remarquez que les griffades de votre chat changent soudainement et qu'il commence à griffer plus fréquemment ou qu'il étend ses phases de griffades à de nouvelles surfaces dans la maison, en particulier près des portes ou des fenêtres, le stress pourrait bien être le facteur à l'origine de ce comportement inhabituel18. Un chat ne se sentant pas en sécurité dans son environnement, peut renforcer la dépose de ses marques apaisantes en grattant, en plus d'utiliser le marquage facial ou urinaire19.


Les griffades peuvent également avoir pour but d'attirer votre attention20. Cela peut se produire si le chat a associé le fait de se faire les griffes à certains endroits de la maison, ou à une séquence agréable à ses yeux comme lorsqu'il joue avec vous.

En revanche, le faire par vengeance ou par malice ne sera jamais une motivation de grattage chez un chat.

Quel est le style de grattage de votre chat ?

Chaque chat a ses préférences en matière de griffades : certains grattent verticalement, d'autres horizontalement ; il y a ceux qui font de longs mouvements de griffes et ceux qui préfèrent des mouvements de pattes courts, répétés au même endroit ; ceux qui sont fans de corde et ceux qui se passionnent pour la moquette ou le carton... En d’autres termes, chaque chat est différent lorsqu'il s'agit de griffer. Néanmoins, certaines tendances générales existent.

 

Matériau de grattage. Dans la nature, les chats grattent les arbres en se concentrant sur ceux dont l'écorce est plus tendre, comme l'orme noir ou le saule laurier. Le tout en évitant ceux dont l'écorce est dure et lisse, comme le frêne et le chêne, dans lesquels il est plus difficile d'enfoncer leurs griffes21. À l’intérieur de la maison, l'écorce et le bois (non peints et non vernis) sont souvent indisponibles. Les chats explorent alors d'autres matériaux pour se faire les griffes. Mais quel matériau offre, l'équilibre parfait entre la possibilité pour les griffes de bien s’enfoncer, et la conservation des marques olfactives et visuelles de la griffure ? La réponse à cette question varie en fonction de l'âge du chat. 

À l'âge de quelques mois, le carton semble susciter chez lui plus d'intérêt que d'autres matériaux22. En revanche, pour les chats adultes, les préférences vont de la corde (ou du sisal) à la moquette ou encore au carton. Tandis que chez les chats de plus de 10 ans, la moquette est la plus populaire, suivie de la corde et enfin du carton23. Bien que le canapé figure dans le "top 10" des meubles les plus griffés de la maison, les chats ne montrent pas de préférence particulière pour les grattoirs recouverts de tissu de canapé24.


Modèle et orientation du grattoir. Les goûts sont subjectifs, mais en général, entre les grattoirs verticaux et horizontaux, la plupart des chats optent pour le grattage vertical25.

Si l'on compare les différents modèles, les tours pour chats à deux niveaux ou plus et les poteaux verticaux recouverts d'une corde ont leur préférence26. Dans un style totalement différent, on trouve des griffoirs muraux et les arbres à griffer à un seul niveau27, tandis que dans un style moins affirmé, on trouve des griffoirs horizontaux et ceux disposants d’une surface inclinée. 

Cependant, pour les chatons, les grattoirs les plus populaires et de loin, sont ceux dont la surface est ondulée, généralement en carton28.

Emplacement. Les chats n'ont pas tendance à faire leurs griffes aux limites de leur territoire, ni à le faire dans des endroits cachés. Griffer joue un rôle important dans la communication entre les chats. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils le font à des emplacements bien visibles, faisant partie intégrante de leurs parcours habituels à l’intérieur de leur territoire29, tels que la cuisine et le salon.

Attrayants. Nepeta cataria et Actinidia polygama sont deux plantes très appréciées des chats. Elles sont également connues sous le nom d'herbe à chat, de vigne argentée ou encore de matatabi. Les substances contenues dans ces plantes sont très efficaces pour susciter l'intérêt des chats pour les griffoirs, augmentant à la fois la fréquence et la durée des griffades sur les surfaces où elles ont été utilisées30. Leur efficacité pour attirer les chats est même supérieure à celle de l'analogue synthétique des phéromones interdigitales félines : c’est-à-dire, les substances que les chats laissent naturellement derrière eux après avoir gratté, et qui les incitent à revenir sans cesse au même endroit31.

Malgré le succès de l’herbe à chat (catnip) chez les félins adultes, elle n’a pas d’effets suffisants pour attirer les chatons sur le griffoir32. Avant l'âge de 3 mois, les chatons ne montrent aucun signe d’une réaction enthousiaste typique que l’on observe chez de nombreux chats adultes, confrontés à l'herbe à chat33. Cette herbe n'aide pas non plus à favoriser l'utilisation du griffoir chez les chats, car même à l'âge adulte, ils ne semblent pas lui manifester un intérêt évident.

Et si votre chat préfère le canapé au griffoir ?


Bien que l'idée de partager sa maison avec un chat qui griffe les accoudoirs du canapé ou déchire les tapis ne soit pas souhaitable, les statistiques suggèrent que les dommages causés aux murs, aux meubles et à la décoration de la maison par leurs griffes sont assez fréquents34. En ce qui concerne les endroits et matériaux inappropriés pour le grattage (selon le critère « humain » de celles et ceux qui vivent quotidiennement avec leur chat) et qui semblent unanimement plaire aux chats, on retrouve :

1. Dans la catégorie des « objets préférés » : les tapis et les meubles recouverts de tissu. 

2. Dans la catégorie « orientation préférée pour l'affûtage des griffes » : la position verticale.

3. Dans la catégorie des « matériaux de prédilection pour les griffes35 » : Les tissus et les moquettes. En outre, les chats semblent montrer une certaine préférence pour l'affûtage de leurs griffes sur le fil chenille, tandis que la fourrure synthétique et le tissu ottoman imperméable attirent moins leur attention36.


Le fait d'avoir aménagé un endroit spécifique, dans votre maison, pour que votre chat puisse faire ses griffes, n’apporte pas toujours la garantie qu’il choisisse lui aussi cet emplacement37. Il peut même arriver que l’espace « prévu » à cet effet se trouve dans la même pièce que l'objet griffé, souvent à moins de 1,5 m de l'alternative que le chat a choisi de sa propre initiative38.

Les complaintes étudiées concernant les griffades, sont généralement concentrées au cours de la première année de vie d’un chat39, lorsque le chaton est encore très actif et qu'il explore les différentes options à sa disposition pour affûter ses griffes et laisser ses marques olfactives. En revanche, les plaintes concernant les griffades inappropriées diminuent avec le temps. Est-ce parce que le chat devient moins actif et dort davantage ? Ou parce qu'une gêne physique le rend mal à l'aise pour gratter comme il le faisait au paravant ? Ou parce qu'il est bien installé dans son espace et n'a plus besoin de réaffirmer sa présence en laissant autant de marques visuelles et olfactives40 ? La raison exacte peut faire l’objet d’une multitude de spéculations, mais le fait est qu’à partir de 7 ans, ceux qui vivent avec un chat signalent la diminution d'épisodes de griffures en dehors des endroits « appropriés41».

Bien que les griffades dans des endroits peu appréciés soient l'une des principales plaintes des personnes qui cohabitent avec leur chat, peu d’entre eux décident de faire appel à l’aide d’un(e) professionnel(le) du comportement animal pour tenter de remédier à la situation42. Malheureusement, dans certains cas, il arrive que le propriétaire "jette l’éponge", et mette fin à la cohabitation en raison de ses « mauvaises » habitudes de griffades43.

❝
Étant donné qu'il s'agit
d'un comportement très
important pour les chats,
essayer d'empêcher votre
chat de se faire les griffes 
est non seulement une 
bataille perdue d'avance,
mais peut également 
constituer une menace
pour son bien-être.


La bonne nouvelle, c'est qu'il existe de nombreux outils qui peuvent vous aider à faire en sorte que votre chat développe des habitudes de grattage qui ne compromettent pas les meubles et la décoration de votre maison.

Les 4 choses à éviter si vous voulez encourager votre chat à faire ses griffes dans les règles de l'art

 

Si vous venez d'acheter un nouveau griffoir pour votre chat et que vous êtes impatient de voir comment il va réagir en le découvrant, le saisir et le placer près du griffoir pour accélérer les choses est une très mauvaise idée qui pourrait avoir l'effet inverse de celui escompté44. L'attraper par les pattes et les bouger au-dessus du griffoir pourrait même empirer la situation, en provoquant le rejet définitif de ce nouvel objet45.

Le dépôt de sécrétions provenant de ses glandes interdigitales sur le griffoir encourage le chat à revenir au même endroit, jour après jour, pour renouveler ses marques olfactives. À l'inverse, la présence de sécrétions de ses glandes faciales sur ce même griffoir, peut le décourager à l’utiliser pour aiguiser ses griffes46. Pour protéger certaines surfaces du griffoir, on peut, de manière stratégique, recourir à des analogues synthétiques des phéromones faciales du chat. C'est pourquoi la pulvérisation de ces phéromones sur le griffoir n'est pas une bonne idée47.

Gronder votre chat, essayer de l'effrayer avec des bruits forts, l'asperger d'eau, ou le repousser physiquement ou encore avoir recours à d'autres formes de punition, ne sont pas des solutions efficaces pour le dissuader de griffer48. Les punitions peuvent également augmenter son sentiment d’insécurité et renforcer son besoin de s’entourer encore un peu plus de ses propres marques qui sont pour lui si rassurantes49 . Néanmoins, si votre chat a peur de retourner griffer aux endroits habituels, il pourrait laisser des marques sur de nouveaux emplacement dans votre maison50. Outre le fait de ne pas être une mesure efficace pour contrôler les griffades inappropriées, l'utilisation de la punition peut entraîner des réactions agressives chez lui, dont certaines très sévères, envers les personnes qui se trouvent près de lui51 . Cela peut sérieusement compromettre le lien qui vous unit, vous et votre chat. Il va donc sans dire que le recours à la punition est totalement contre-indiqué.

Oublier son besoin de se faire les griffes et celui de laisser des marques visuelles ou olfactives dans son espace ; choisir le mauvais griffoir ; ou choisir le bon mais le placer au mauvais endroit. Tout cela conduit au même résultat : votre chat finira par choisir librement la surface qu'il trouve la plus appropriée pour se faire les griffes, bien qu’elle ne le soit pas pour vous. 

Les marqueurs olfactifs que les chats laissent dans votre maison sont très importants pour qu'ils se sentent en sécurité52. C'est pourquoi il est capital de prévoir des zones où votre chat peut laisser des marques olfactives qu’il préserve, tout en évitant de couvrir son odeur par d’autres, ou de les éliminer par l’utilisation de produits de nettoyage. Si vous ne respectez pas l'odorat délicat de votre chat, vous finirez par l’encourager inévitablement à faire ses griffes dans des endroits inappropriés !

Check-list pour encourager des griffades "appropriées" 

Quoi que vous fassiez, la tendance qu’a votre chat à faire ses griffes ne disparaîtra pas. Il serait donc préférable de vous concentrer sur les moyens dont vous disposez, pour le persuader de gratter dans des endroits de la maison qui vous conviennent à tous les deux.

  • Offrez-lui un endroit pour faire ses griffes : lorsqu'il y a un griffoir dans la maison, il est fort probable que votre chat finisse par l'utiliser53. Si vous ne connaissez pas encore ses préférences, proposez-lui plusieurs choix de modèle (vertical ou horizontal, poteau ou plat), de matériau (corde, carton, moquette, bois) et plusieurs emplacements.

  • Le griffoir idéal pour la plupart des chats est vertical, inclus une corde servant de substrat. Il doit être suffisamment haut pour que votre chat puisse le traverser de part en part lorsqu'il s’étire. C’est-à-dire, qu'il mesure au moins 90 cm de haut, et comporte deux niveaux ou plus54. Bien que cette description soit un bon point de départ pour explorer les préférences de votre chat, n'oubliez pas que "idéal pour la plupart" ne signifie pas obligatoirement "idéal pour votre chat », et qu’ainsi, vous êtes la seule personne à pouvoir connaître ses préférences.

  • Veillez à ce que le griffoir soit stable55, comme le pourraient être les arbres que les chats utilisent pour s’affûter les griffes dans la nature. Si votre chat expérimente un mouvement brusque du griffoir au mauvais moment, il pourrait finir par le rejeter de manière définitive.

  • Placez les griffoirs dans les endroits où votre chat passe tous les jours, près de ses lieux de repos56 et près d'une fenêtre57. Vous devez également prêter attention aux endroits qui, bien qu'ils puissent sembler inappropriés, ont été choisis par votre chat pour faire ses griffes58 : même si vous n’êtes pas du même avis que lui ou que vous ne comprenez pas son choix, pour une raison ou une autre, ces endroits sont clairement des lieux qu'il aime utiliser pour marquer son territoire.

  • Lorsqu'il s'agit de fournir des griffoirs à votre chat, il vaut mieux en fournir trop que pas assez. Il y a moins de retours négatifs quant aux griffades inappropriées de la part des propriétaires de chats qui mettent en place plusieurs endroits dans la maison afin que leur chat fasse ses griffes59.

  • Une fois que tout est prêt, laissez votre chat prendre l'initiative afin d’explorer, à son rythme, son nouveau griffoir. Si vous souhaitez accélérer le processus, vous pouvez :
      · Appliquer de l'herbe à chat (catnip) ou du matatabi sur la surface où vous souhaitez attirer votre chat60.
      · Agiter un jouet sur la surface du griffoir
      · Récompenser votre chat d’avoir pris la décision de s'approcher du nouvel objet ou de l'utiliser pour faire ses griffes61. En général, les personnes qui encouragent leur chat à le faire sur des surfaces appropriées se plaignent moins des épisodes de griffades inappropriées62 dont nous avons déjà parlé.

    Une fois que le chat a commencé à utiliser le griffoir, il y reviendra jour après jour pour renouveler ses marques.

  • Si, malgré tous vos efforts, votre boule de poil ne semble pas particulièrement enthousiaste à l'égard de son nouveau « jouet », essayez de l’introduire à d’autres types et styles de griffoirs.

  • Si vous pensez qu'un élément de votre mobilier est susceptible d'attirer l'attention de votre chat et de devenir son nouveau « griffoir préféré » ☹, il est préférable de prendre des précautions, plutôt que de chercher des solutions tardives, une fois que votre chat aura déjà développé une préférence avec laquelle vous ne serez pas d’accord. Pour cela, limitez l'accès à ces surfaces en votre absence, et placez-y dessus un objet, comme par exemple une couverture, qui ne correspond pas à ses préférences en matière de griffades. Encouragez d'autres activités alternatives au grattage comme le repos ou le repas, ou alors pulvérisez des phéromones faciales félines. Ce sont autant de mesures qui peuvent l’éloigner des objets de votre maison, et l'aider à développer des habitudes de griffades appropriées63.

  • Une autre mesure qui peut aider à prévenir contre ces griffades, est de veiller au bien-être général de votre chat : si une situation de stress survient brusquement, il est important d'intervenir rapidement pour le protéger. Et si vous ne savez pas comment faire, l'aide d'un vétérinaire éthologue peut faire toute la différence.

  • Que faire si l'un de ses anciens griffoirs « tombe en lambeaux » et qu’il devient urgent de le remplacer par un nouveau ? Gardez à l'esprit que les griffoirs qu’utilise votre chat depuis longtemps ont tendance à être très précieux pour lui64, de sorte que le besoin de les remplacer est plus humain que félin. Dans tous les cas, le remplacement doit se faire progressivement, en plaçant le nouveau griffoir à côté de l'ancien et lorsque le chat a intégré le nouveau dans sa routine, l'ancien peut être enlevé.

  • Durant ce processus visant à encourager votre chat à se faire les griffes, la coupe de ces dernières et l'utilisation de manchons en caoutchouc peuvent contribuer à limiter les dommages causés aux meubles. Surtout si votre chat commence à gratter des endroits sensibles65. Cependant, il faut garder à l'esprit que ces deux manipulations doivent être répétées fréquemment pour être efficaces : les griffes poussent continuellement et les manchons se détachent périodiquement (lorsque la gaine extérieure de l'ongle se détache). C'est pourquoi il est essentiel d'habituer votre chat à ce type de manipulations dès son plus jeune âge, en associant l'application des gaines ou la coupe des griffes à quelque chose d'agréable, comme de la nourriture. En outre, il ne faut pas oublier que le fait d'avoir les griffes coupées ou "engainées" peut être dangereux surtout s’il va à l'extérieur : ne pas avoir de griffes correctement aiguisées peut le rendre impuissant dans les situations où il en a besoin, pour se défendre ou pour se réfugier dans un endroit situé en hauteur. 

Vivre avec un chat qui ne griffe ni les meubles et ni les tapis, c'est possible. Si vous avez encore des doutes sur la manière d'y parvenir, un professionnel peut vous aider à les dissiper. N'oubliez pas que les griffades sont bien plus qu'une simple « manucure » pour votre chat. Son bien-être en dépend (ainsi que bien d'autres choses).

Bibliographie consultée :

1. Beaver, B. V. (2003). Feline Behavior-E-Book. Elsevier Health Sciences.
2. Cisneros, A., Litwin, D., Niel, L., & Stellato, A. C. (2022). Unwanted Scratching Behavior in Cats: Influence of Management Strategies and Cat and Owner Characteristics. Animals, 12(19), 2551.
3. Wilson, C., Bain, M., DePorter, T., Beck, A., Grassi, V., & Landsberg, G. (2016). Owner observations regarding cat scratching behavior: an internet-based survey. Journal of feline medicine and surgery, 18(10), 791-797.
4. Beaver, B. V. (2003). Feline Behavior-E-Book. Elsevier Health Sciences.
5. Beaver, B. V. (2003). Feline Behavior-E-Book. Elsevier Health Sciences.
6. Heath, S. E. (2007). Behaviour problems and welfare. The welfare of cats, 91-118.
7. Heath, S. E. (2007). Behaviour problems and welfare. The welfare of cats, 91-118.
8. Beaver, B. V. (2003). Feline Behavior-E-Book. Elsevier Health Sciences
9. Feldman, H. N. (1994). Methods of scent marking in the domestic cat. Canadian Journal of Zoology, 72(6), 1093-1099.
10. Pageat, P., & Gaultier, E. (2003). Current research in canine and feline pheromones. Veterinary Clinics: Small Animal Practice, 33(2), 187-211.
11. Casey, R. (2009). Management problems in cats. In: BSAVA manual of canine and feline behavioural medicine (pp. 98-110). BSAVA Library.
12. Hart, B. L., & Hart, L. A., 2014. Feline behavioural problems and solutions. The domestic cat: the biology of its behaviour, 201-212.
13. DePorter, T. L. (2015). Use of pheromones in feline practice. Feline behavioral health and welfare, 235-243.
14. Feldman, H. N. (1994). Methods of scent marking in the domestic cat. Canadian Journal of Zoology, 72(6), 1093-1099.
15. Beaver, B. V. (2003). Feline Behavior-E-Book. Elsevier Health Sciences.
16. Feldman, H. N. (1994). Methods of scent marking in the domestic cat. Canadian Journal of Zoology, 72(6), 1093-1099.
17. Beaver, B. V. (2003). Feline Behavior-E-Book. Elsevier Health Sciences
18. Mariti, C., Guerrini, F., Vallini, V., Bowen, J. E., Fatjó, J., Diverio, S., Sighieri, C., & Gazzano, A. (2017). The perception of cat stress by Italian owners. Journal of Veterinary Behavior, 20, 74-81.
19. Heath, S. E. (2007). Behaviour problems and welfare. The welfare of cats, 91-118.; Mengoli, M., Mariti, C., Cozzi, A., Cestarollo, E., Lafont-Lecuelle, C., Pageat, P., & Gazzano, A. (2013). Scratching behaviour and its features: a questionnaire-based study in an Italian sample of domestic cats. Journal of feline medicine and surgery, 15(10), 886-892.
20. Casey, R. (2009). Management problems in cats. In: BSAVA manual of canine and feline behavioural medicine (pp. 98-110). BSAVA Library.
21. Feldman, H. N. (1994). Methods of scent marking in the domestic cat. Canadian Journal of Zoology, 72(6), 1093-1099.
22. Zhang, L., Plummer, R., & McGlone, J. (2019). Preference of kittens for scratchers. Journal of feline medicine and surgery, 21(8), 691-699.
23. Willson, E. K., Stratton, R. B., Bolwell, C. F., & Stafford, K. J. (2017). Comparison of positive reinforcement training in cats: A pilot study. Journal of Veterinary Behavior, 21, 64-70.
24. Zhang, L., Plummer, R., & McGlone, J. (2019). Preference of kittens for scratchers. Journal of feline medicine and surgery, 21(8), 691-699.
25. Moesta, A., Keys, D., & Crowell-Davis, S. (2018). Survey of cat owners on features of, and preventative measures for, feline scratching of inappropriate objects: A pilot study. Journal of feline medicine and surgery, 20(10), 891-899.
26. Willson, E. K., Stratton, R. B., Bolwell, C. F., & Stafford, K. J. (2017). Comparison of positive reinforcement training in cats: A pilot study. Journal of Veterinary Behavior, 21, 64-70.
27. Willson, E. K., Stratton, R. B., Bolwell, C. F., & Stafford, K. J. (2017). Comparison of positive reinforcement training in cats: A pilot study. Journal of Veterinary Behavior, 21, 64-70.
28. Zhang, L., Plummer, R., & McGlone, J. (2019). Preference of kittens for scratchers. Journal of feline medicine and surgery, 21(8), 691-699.
29. Feldman, H. N. (1994). Methods of scent marking in the domestic cat. Canadian Journal of Zoology, 72(6), 1093-1099.
30. Zhang, L., & McGlone, J. J. (2020). Scratcher preferences of adult in-home cats and effects of olfactory supplements on cat scratching. Applied Animal Behaviour Science, 227, 104997. 
31. Zhang, L., & McGlone, J. J. (2020). Scratcher preferences of adult in-home cats and effects of olfactory supplements on cat scratching. Applied Animal Behaviour Science, 227, 104997. 
32. Zhang, L., Plummer, R., & McGlone, J. (2019). Preference of kittens for scratchers. Journal of feline medicine and surgery, 21(8), 691-699. 
33. Hart, B. L., & Leedy, M. G. (1985). Analysis of the catnip reaction: mediation by olfactory system, not vomeronasal organ. Behavioral and neural biology, 44(1), 38-46. 
34. Wilson, C., Bain, M., DePorter, T., Beck, A., Grassi, V., & Landsberg, G. (2016). Owner observations regarding cat scratching behavior: an internet-based survey. Journal of feline medicine and surgery, 18(10), 791-797. 
35. Moesta, A., Keys, D., & Crowell-Davis, S. (2018). Survey of cat owners on features of, and preventative measures for, feline scratching of inappropriate objects: A pilot study. Journal of feline medicine and surgery, 20(10), 891-899. 
36. Rossi, A. P., Dos Santos, C. R., Maia, C. M., Terzian, C. C., Predebon, D. F., de Queiroz, J. S., Pereira, L. P., Bastos, M. Z., Choinski, M., Tsapatsis, P. E., de Assis, S. R., & Corrêa, T. M. (2021). Rescued cats prefer to scratch fabrics commonly used to cover upholstered furniture. Journal of Applied Animal Welfare Science, 1-12. 
37. Wilson, C., Bain, M., DePorter, T., Beck, A., Grassi, V., & Landsberg, G. (2016). Owner observations regarding cat scratching behavior: an internet-based survey. Journal of feline medicine and surgery, 18(10), 791-797. 
38. Wilson, C., Bain, M., DePorter, T., Beck, A., Grassi, V., & Landsberg, G. (2016). Owner observations regarding cat scratching behavior: an internet-based survey. Journal of feline medicine and surgery, 18(10), 791-797. 
39. Cisneros, A., Litwin, D., Niel, L., & Stellato, A. C. (2022). Unwanted Scratching Behavior in Cats: Influence of Management Strategies and Cat and Owner Characteristics. Animals, 12(19), 2551. 
40. Wilson, C., Bain, M., DePorter, T., Beck, A., Grassi, V., & Landsberg, G. (2016). Owner observations regarding cat scratching behavior: an internet-based survey. Journal of feline medicine and surgery, 18(10), 791-797. 
41. Cisneros, A., Litwin, D., Niel, L., & Stellato, A. C. (2022). Unwanted Scratching Behavior in Cats: Influence of Management Strategies and Cat and Owner Characteristics. Animals, 12(19), 2551. 
42. Heidenberger, E. (1997). Housing conditions and behavioural problems of indoor cats as assessed by their owners. Applied Animal Behaviour Science, 52(3-4), 345-364.
43. Patronek, G. J., Glickman, L. T., Beck, A. M., McCabe, G. P., & Ecker, C. (1996). Risk factors for relinquishment of cats to an animal shelter. Journal of the American Veterinary Medical Association, 209(3), 582-588.
44. Moesta, A., Keys, D., & Crowell-Davis, S. (2018). Survey of cat owners on features of, and preventative measures for, feline scratching of inappropriate objects: A pilot study. Journal of feline medicine and surgery, 20(10), 891-899. 
45. DePorter, T. L., & Elzerman, A. L. (2019). Common feline problem behaviors: Destructive scratching. Journal of feline medicine and surgery, 21(3), 235-243.
46. DePorter, T. L., & Elzerman, A. L. (2019). Common feline problem behaviors: Destructive scratching. Journal of feline medicine and surgery, 21(3), 235-243.
47. DePorter, T. L., & Elzerman, A. L. (2019). Common feline problem behaviors: Destructive scratching. Journal of feline medicine and surgery, 21(3), 235-243.
48. Wilson, C., Bain, M., DePorter, T., Beck, A., Grassi, V., & Landsberg, G. (2016). Owner observations regarding cat scratching behavior: an internet-based survey. Journal of feline medicine and surgery, 18(10), 791-797. 
49. Casey, R. (2009). Management problems in cats. In: BSAVA manual of canine and feline behavioural medicine (pp. 98-110). BSAVA Library.
50. Casey, R. (2009). Management problems in cats. In: BSAVA manual of canine and feline behavioural medicine (pp. 98-110). BSAVA Library.
51. O’Hanley, K. A., Pearl, D. L., & Niel, L. (2021). Risk factors for aggression in adult cats that were fostered through a shelter program as kittens. Applied Animal Behaviour Science, 236, 105251.
52. Shreve, K. R. V., & Udell, M. A. (2017). Stress, security, and scent: The influence of chemical signals on the social lives of domestic cats and implications for applied settings. Applied animal behaviour science, 187, 69-76.
53. Mengoli, M., Mariti, C., Cozzi, A., Cestarollo, E., Lafont-Lecuelle, C., Pageat, P., & Gazzano, A. (2013). Scratching behaviour and its features: a questionnaire-based study in an Italian sample of domestic cats. Journal of feline medicine and surgery, 15(10), 886-892.
54. Wilson, C., Bain, M., DePorter, T., Beck, A., Grassi, V., & Landsberg, G. (2016). Owner observations regarding cat scratching behavior: an internet-based survey. Journal of feline medicine and surgery, 18(10), 791-797. 
55. DePorter, T. L., & Elzerman, A. L. (2019). Common feline problem behaviors: Destructive scratching. Journal of feline medicine and surgery, 21(3), 235-243.
56. Schroll, S., 2002. Environmental enrichment for indoor cats as prevention and therapy-practical advice for quality of life. In: Proceedings of the Companion Animal Behaviour Therapy Study Group, April 3, Birmingham, UK, pp. 43–45.
57. DePorter, T. L., & Elzerman, A. L. (2019). Common feline problem behaviors: Destructive scratching. Journal of feline medicine and surgery, 21(3), 235-243.
58. Herron, M.E., Buffington, T.C.A., 2010. Environmental enrichment for indoor cats. Compendium: Continuing Education for Veterinarians 32(12), E1-E5.
59. Wilson, C., Bain, M., DePorter, T., Beck, A., Grassi, V., & Landsberg, G. (2016). Owner observations regarding cat scratching behavior: an internet-based survey. Journal of feline medicine and surgery, 18(10), 791-797. 
60. Zhang, L., & McGlone, J. J. (2020). Scratcher preferences of adult in-home cats and effects of olfactory supplements on cat scratching. Applied Animal Behaviour Science, 227, 104997.
61. Willson, E. K., Stratton, R. B., Bolwell, C. F., & Stafford, K. J. (2017). Comparison of positive reinforcement training in cats: A pilot study. Journal of Veterinary Behavior, 21, 64-70.
62. Cisneros, A., Litwin, D., Niel, L., & Stellato, A. C. (2022). Unwanted Scratching Behavior in Cats: Influence of Management Strategies and Cat and Owner Characteristics. Animals, 12(19), 2551.
63. DePorter, T. L., & Elzerman, A. L. (2019). Common feline problem behaviors: Destructive scratching. Journal of feline medicine and surgery, 21(3), 235-243.
64. Beaver, B. V. (2003). Feline Behavior-E-Book. Elsevier Health Sciences.
65. Jongman, E. C. (2007). Adaptation of domestic cats to confinement. Journal of Veterinary Behavior, 2(6), 193-196.








 



Partager sur