Les friandises, des alliées du quotidien

Compagnon de vie, partenaire, confident, meilleur ami … : les chiens ont clairement conquis nos foyers et nos cœurs. La place qu’ils occupent dans notre vie familiale est l’illustration de ce lien unique et fascinant que l’on peut créer avec un animal, pourtant si différent de nous, humains. Il faut dire que la compagnie d’un chien apporte tant de bienfaits : un amour pur et sincère, une présence indéfectible et rassurante, un regard sans jugement, un rempart à la solitude, une fidélité à toute épreuve, une source de joie et d’amusements, une raison de se bouger, une occasion de rencontrer du monde … Evidemment, c’est une relation qui se construit dans le temps et dont l’essence même repose sur une complicité et une confiance réciproques, afin d’être heureux et épanouis ensemble.

Pour créer un lien pérenne et de qualité avec son chien, il y a plusieurs incontournables : le respect de ses besoins de chien, le moment des repas, le temps passé ensemble, les activités partagées (balades, jeux, training) ou proposées (rencontre avec d’autres chiens, pistage), les câlins …

Le chien étant un animal gourmand (à de très rares exceptions près), les friandises ont aussi toute leur place dans la relation au quotidien. Le rituel de la friandise à des moments clés de la journée (évidemment dans la limite du raisonnable) permet, à un instant T, de faire plaisir à son chien et en retour, d’en éprouver également. C’est un plaisir mutuel qui participe à renforcer le lien de complicité et d’attachement qui nous unit. À vous de déterminer quels sont les moments de la journée que vous souhaitez baliser avec le rituel de la friandise. Si votre chien mange le matin et le soir, cela peut être au moment de votre café le midi ou encore après lui avoir essuyé les pattes le soir … Au-delà du lien, le rituel friandise rythme la journée et le chien a besoin d’une routine établie pour se sentir bien.

On restera vigilant tout de même aux circonstances dans lesquelles on donne une friandise à son chien. Sans le vouloir, on peut se fourvoyer. Par exemple, si vous avez un jeune chien en plein apprentissage de la propreté et que vous lui donnez une friandise à chaque retour de promenade, vous pouvez être sûr qu’il voudra rentrer le plus vite possible sans prendre le temps de faire ses besoins. Attention aussi à ne pas renforcer le comportement de quémandage qui s’ancre très facilement chez le chien : vous devez toujours être à l’initiative du « rituel friandise » et non répondre à la demande de votre chien. Même si certaines friandises peuvent être données « gratuitement » (et il le faut de temps en temps), je vous suggère de profiter de ce moment de concentration ultime de votre chien pour, par exemple, l’inciter à rester assis et calme, poser la friandise devant lui quelques secondes avant de l’autoriser à la déguster (ou l’avaler tout rond, selon le profil du chien), et l’aider à améliorer son « self-control ». Pour faire durer le plaisir du rituel de la friandise, vous pouvez aussi la couper en plus petits morceaux ; la texture moelleuse des incroyables biscuits et des « mini bouchées » de la gamme Ultima s’y prête très bien. C’est mieux que de multiplier le nombre de friandises, d’autant qu’une étude scientifique datant de 2019 (réf 1) a prouvé que les chiens ont une faculté cognitive appelée techniquement « le système numérique approximatif », qui leur confère une perception et un traitement approximatif des quantités. Sans savoir compter comme nous, humains, ils ont quelques notions de mathématiques ; alors si vous habituez votre chien à 3 friandises au cours d’un rituel donné, il ne se fera pas avoir si vous ne lui en donnez que 2 ! 

Au quotidien, la friandise est aussi un facilitateur de la relation ; par exemple lors d’une promenade en laisse, voilà un bon moyen de capter l’attention du chien sans avoir à s’égosiller ou à tirer vigoureusement sur la laisse du chien. C’est très efficace pour le faire décrocher d’un stimulus dont on veut qu’il se désintéresse. Si le chien est attiré par tous les chiens qu’il aperçoit ou s’il sur-réagit au moindre vélo, la friandise peut aider à le focaliser sur soi, de moins prêter attention à tout ce qui l’entoure et de lui apprendre ainsi à ne pas trop se dissiper pendant les promenades.

Pour poursuivre sur les apprentissages, la friandise est aussi un très bon renforçateur dans le cadre de l’éducation positive et amicale. En éducation positive, on bannit la punition, qui peut être source de stress et d’incompréhension pour le chien (et altérer la relation avec son pet-parent), on ignore les comportements indésirables afin qu’ils s’éteignent mais on choisit en revanche de renforcer les comportements positifs, par la voix, une caresse, en échange du jouet préféré du chien ou avec une friandise. Et l’un n’empêche pas l’autre.

Cependant, une étude scientifique très récente (et la première en la matière) (réf 2) a comparé l’efficacité du jeu et celle des friandises en tant que récompense. Il en ressort que, statistiquement, lorsqu’ils ont le choix, les chiens préfèrent la récompense alimentaire à leur jouet favori. Et que les friandises les motivent plus à se prêter au jeu de séances d’obéissance.

D’autre part, il faut également savoir que toutes les récompenses alimentaires n’ont pas la même valeur aux yeux du chien. Alors en éducation, selon la difficulté de l’apprentissage, il ne faut hésiter à varier les plaisirs.

Prenons l’exemple du rappel, qui est sûrement l’ordre le plus indispensable à acquérir pour le binôme pet-parent / chien, mais aussi le plus difficile à inculquer. En quelque sorte, le rappel est le lien invisible que l’on crée entre le chien et nous, et qui permet, quelle que soit la situation, de reprendre le contrôle. C’est un gage de sécurité et c’est plutôt satisfaisant de savoir qu’on peut lâcher son chien en toute sérénité. Cependant, lorsque le chien est en liberté, il a souvent bien plus intéressant à faire (jouer avec les copains, sentir les odeurs, partir sur la piste d’un gibier), que de revenir nous voir, pour peu en plus qu’il soit rattaché systématiquement. Quand mon chien Colonel était jeune, j’ai travaillé le rappel de la façon suivante : j’utilisais des friandises très savoureuses, comme peuvent l’être les mini bouchées intenses de la gamme Ultima, et lorsqu’il était de retour, je lui donnais une friandise. Au moment où je lui donnais, je répétais plusieurs fois « Colonel » sur un ton enjoué, afin d’ancrer dans son cerveau son nom avec une récompense à forte valeur : celle de se délecter d’une friandise très appétente. Je n’aurais pas eu le même résultat si j’avais utilisé les croquettes que je lui sers lors de ses repas, elles ont clairement moins de valeur à ses yeux. Par la suite, entendre son nom lorsque je le rappelais était associé non pas à une obligation de retour, mais plutôt à une émotion très positive, facilitant ainsi l’apprentissage du rappel.

Certaines friandises allient plaisir et bénéfice santé : ce sont par exemple les sticks dentaires au sein de la gamme Ultima. Leur forme et leur composition ont été étudiées pour favoriser, preuves scientifiques à l’appui, une meilleure hygiène bucco-dentaire du chien. Les sticks dentaires contiennent des ingrédients actifs comme les pyrophosphates qui aident à réduire l’accumulation de la plaque dentaire et du tartre, contribuant ainsi à la santé des gencives et à l’amélioration de l’haleine. Ces friandises encouragent aussi la mastication. Durant la mastication, le stick joue un rôle mécanique, participant ainsi à éliminer les résidus alimentaires accumulés à la surface de la dent, pour un effet brossage. D’autre part, l’activité masticatoire est souvent sous-estimée et pourtant, elle est indispensable au bien-être du chien : elle lui permet de s’occuper, de se concentrer, d’évacuer un trop-plein d’énergie et de stress et de s’apaiser. Il est essentiel de proposer régulièrement à son chien la possibilité d’exprimer ce comportement de mastication.

Finalement, il y a au cours d’une journée 1001 raisons qui pourraient justifier de donner une friandise à son chien ; il est cependant important de ne pas y avoir recours systématiquement et à la moindre occasion, au risque de dépasser l’apport calorique quotidien recommandé pour votre chien. Car qui dit excès de calories, dit prise de poids avec tous les effets délétères du surpoids et de l’obésité qui ne sont plus à démontrer sur la santé du chien. Les friandises ne doivent pas représenter plus de 10% de l’apport calorique journalier de votre animal et elles ne peuvent pas se substituer à une alimentation complète et équilibrée. En l’ayant bien en tête, cela vous incitera à enrichir la relation avec votre chien en alternant les friandises avec les autres récompenses à votre disposition : les paroles gratifiantes, les caresses et le jeu. 

L’instant friandise, qu’il soit inscrit dans une routine quotidienne ou qu’il serve de récompense dans le cadre des apprentissages, a donc toute sa place dans la construction (et le maintien bien sûr) du lien entre un pet-parent et son chien. En lui procurant du plaisir, la friandise a une vraie valeur et participe à la création du lien émotionnel. Alors ne vous en privez pas, tout en respectant les recommandations en termes de quantité.