Vous pouvez faire beaucoup de choses pour commencer votre relation du bon pied, ou plutôt, de la bonne patte ! Avant tout, créez un espace dédié aux chats et préparez tout ce qu’il faut pour lui souhaiter la bienvenue. Voyons comment...
Créez un espace dédié aux chats
Ils sont agiles, curieux et assez petits pour se faufiler dans des lieux inimaginables. C'est la raison pour laquelle vous devez être attentif et détecter tous les possibles dangers qui vous entourent. Voici les plus courants !

1. Les plantes ornementales
Les Lys font partie des plantes les plus dangereuses pour un chat. Veillez à ce que votre compagnon félin ne s’avise pas non plus d’y goûter, sans quoi il pourrait souffrir de graves problèmes rénaux. En outre, d'autres plantes telles que les philodendrons, les dieffenbachias, les azalées, les poinsettias ou étoiles de Noël, les tulipes, les narcisses et les amaryllis sont toxiques.
Essayez de les éviter ou déplacez-les dans un endroit complètement à part de sorte que votre chat ne puisse pas y accéder.
2. Prodotti tossici
Tels que les détergents et les désinfectants, les insecticides ou les médicaments. Ce sont les mêmes produits que vous tiendriez hors de la portée d’un enfant.
3. Les objets qui ressemblent à des jouets mais qui n’en sont pas
Soyez particulièrement attentif à ceux qui pourraient être dangereux pour lui, tels que le kit de couture avec des aiguilles et des fils, ou les câbles électriques nus. Tenez compte des objets délicats, surtout au début.
4. Les petites cachettes
Les chats adorent les petits espaces cachés. Il est donc particulièrement conseillé après leur arrivée de créer des petites cachettes adaptées où ils pourront se détendre. Faites en sorte que les petites cachettes que vous avez découvertes lors de votre inspection et que vous ne réussissez pas à contrôler restent également inaccessibles.
LE SAVIEZ-VOUS... ?

Dans des situations stressantes, se cacher est l’un des comportements qui aident les chats à assimiler le processus d'adaptation1... Et si votre compagnon félin s'est caché, gardez-vous bien de le déranger !
5. Les fenêtres, les balcons et les terrasses
Leur sens de l’équilibre tout comme leur agilité sont très développés. Ces caractéristiques permettent aux chats de conquérir les appuis de fenêtre, les garde-corps et d'autres lieux étroits et en hauteur. Mais leurs capacités ne les protègent pas pour autant des chutes accidentelles. Protéger l’espace, par exemple, avec un grillage spécial leur donnera la possibilité de regarder à l'extérieur sans avoir peur.
LE SAVIEZ-VOUS... ?

Quand ils tombent en arrière depuis une surface en hauteur, les chats ont tendance à se tourner dans l'air et à atterrir sur leurs pattes7.
Ce réflexe, absent chez les chiens, provient d’une coutume ancestrale qui consistait à grimper aux arbres pour chasser ou se protéger.
Mais attention ! Même si un chat peut sortir indemne d’une chute d’une hauteur considérable, la plupart du temps, il finit avec de multiples fractures8.
Préparez tout le nécessaire
Maintenant que l'espace est sûr pour le chat, le moment est venu de choisir une chambre calme pour y mettre ses affaires. Idéalement, choisissez-en une peu fréquentée comme la chambre d’amis. Si vous avez déjà un chat chez vous, il vaut mieux que la chambre choisie ne soit pas son espace favori. Autrement, la relation pourrait commencer du « mauvais pied », ou plutôt, « de la mauvaise patte » !

La chambre que vous choisirez deviendra le refuge sûr à partir duquel il explorera le reste de la maison et où il rentrera au pas de course lorsqu’il aura peur.
Cet espace devra en permanence être pourvu de :

Une gamelle pour la nourriture
Cherchez des coins tranquilles, éloignés des entrées et des sorties, des mauvaises odeurs et, de préférence, également loin de la gamelle d'eau11. Il est important que le chat puisse contrôler son environnement. Donc, placer sa gamelle loin du mur et dans un angle pourrait lui procurer une plus grande sensation de sécurité.

Un récipient pour l'eau
Les indications concernant la nourriture valent également pour l'eau. En outre, cette gamelle, pleine d'eau fraîche et propre, doit être accessible jour et nuit.

La litière
La litière joue un rôle très important pour un chat. Elle doit être positionnée à une certaine distance de l'endroit où le chat mange, boit et dort, dans un endroit calme et bien aéré, facile d’accès.

Un détail qui pourrait échapper
Si le chat s’est réfugié sous le lit ou une armoire et ne manifeste aucune envie de vouloir sortir de sa cachette alors approchez ses affaires vers lui tout en maintenant la distance entre la litière et le reste de ses affaires.
Éloigner les ressources essentielles du chat de l'endroit où il s'est caché pourrait être une idée intelligente afin de l’inciter à sortir et à explorer, mais en réalité, cela pourrait lui faire passer des heures (parfois même des jours entiers) sans manger, boire ou utiliser la litière. D'autre part, la possibilité d'accéder facilement à tout ce dont il a besoin pourrait l'aider à se détendre plus rapidement.

1. Un griffoir pour chat
Des lieux stratégiques pour en positionner un près de l'endroit où le chat dort ou se repose, pour qu’il puisse s’étirer au réveil, le long des parcours qu’il suit pour se déplacer sur le territoire et près des points d’entrée/sortie12. Si vous connaissez déjà ses habitudes, le lieu qu’il a choisi spontanément pour affûter ses griffes vous renseignera également sur l'endroit où placer un griffoir, sachant toutefois qu’il en reste à découvrir tout au long de ces jours.
2. Des lieux où se reposer
Il n'est pas nécessaire que ce soit un véritable lit pour chats : cela peut être un coussin, une couverture, un angle du canapé, etc. L’important est qu’il soit moelleux : les chats dorment mieux s’ils peuvent se reposer sur une surface moelleuse2. En outre, ils ont tendance à utiliser différents lieux pour se reposer pendant la journée, en moyenne cinq6.
QUEL EST LEUR POINT COMMUN ?

En général, le calme. Pour le reste, ils peuvent être en hauteur, plus bas, dans des endroits éloignés, en plein soleil, etc. Le choix du lieu où il fera sa sieste dépendra du moment de la journée ou des préférences du chat.
3. Un refuge
Certains des lieux que vous avez préparés pour le repos du chat peuvent également servir de refuge, un lieu protégé où le félin peut « baisser la garde ». Il s'agit souvent de lieux surélevés10 ou de cachettes, dans les pièces les moins fréquentées de la maison.
4. Des points d’observation en hauteur
Ils sont utiles pour regarder par la fenêtre et s'amuser, mais aussi pour surveiller ce qui se passe dans les environs depuis un lieu protégé.
5. Aire de jeux
Mettez à disposition certains jouets dans des coins tranquilles, loin des zones d'entrée/sortie de la chambre, de sorte que le chat puisse s'amuser en sécurité.
Pour compléter le kit de bienvenue, il manque juste une chose : prendre soin de son odorat si délicat
VOICI COMMENT PROCÉDER :

01
Positionnez dans l'environnement des objets déjà utilisés par le chat et imprégnés d’odeurs familières (une couverture, un griffoir, un jouet, etc.).

02
Évitez de mettre des objets utilisés par d'autres animaux.

03
Positionnez dans l'environnement un diffuseur ou un spray de phéromones de familiarisation9. Branchez-le au moins un jour avant l'arrivée du chat, de sorte que les phéromones soient diffusées dans l'air et transmettent un message relaxant au chat.
Il ne reste plus qu’à attendre son arrivée pour lui souhaiter la meilleure bienvenue possible ! 😊
1. Carlstead, K., Brown, J. L., Strawn, W., 1993. Behavioural and physiological correlates of stress in laboratory cats. Applied Animal Behaviour Science 38, 143–158.
2. Crouse, S. J., Atwill, E. R., Lagana, M., & Houpt, K. A. (1995). Soft surfaces: a factor in feline psychological well-being. Contemporary Topics in Laboratory Animal Science, 346, 94-97.
3. Ellis, S. L. (2009). Environmental enrichment: practical strategies for improving feline welfare. Journal of feline medicine and surgery, 1111, 901-912.
4. Ellis, S. L., Rodan, I., Carney, H. C., Heath, S., Rochlitz, I., Shearburn, L. D., Sundah, E. & Westropp, J. L. (2013). AAFP and ISFM feline environmental needs guidelines. Journal of feline medicine and surgery, 153, 219-230.
5. Hawkins, K. R. (2005). Stress, enrichment and the welfare of domestic cats in rescue shelters (Doctoral dissertation, University of Bristol).
6. Heidenberger, E. (1997). Housing conditions and behavioural problems of indoor cats as assessed by their owners. Applied Animal Behaviour Science, 52(3-4), 345-364.
7. McDonald, D. (1960). How dose a cat fall on its feet?. The New Science, 307, 1647-1649.
Merbl, Y., Milgram, J., Moed, Y., Bibring, U., Peery, D., & Aroch, I. (2013). Epidemiological, clinical and hematological findings in feline high rise syndrome in Israel: a retrospective case-controlled study of 107 cats. Israel Journal of Veterinary Medicine, 681, 28-37.
8. Pageat, P., & Gaultier, E. (2003). Current research in canine and feline pheromones. Veterinary Clinics: Small Animal Practice, 332, 187-211.
9. Rochlitz, I. (2000). Recommendations for the housing and care of domestic cats in laboratories. Laboratory Animals, 341, 1-9.
10. Rochlitz, I. (2005). A review of the housing requirements of domestic cats (Felis silvestris catus) kept in the home. Applied Animal Behaviour Science, 93(1-2), 97-109.
11. Schroll, S. (2002). Environmental enrichment for indoor cats as prevention and therapy-practical advice for quality of life. Proceedings of the Companion Animal Behaviour Therapy Study Group, 43-45.
12. Severino, L. (2009). Toxic plants and companion animals. CABI Reviews, (2009), 1-6.